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mardi 15 novembre 2011

Surplis, rochet et cotta, selon R.A.S. Macalister, 1896.

[La version française du texte anglais original est le fait de l'auteur de ce blog.]


II. Le surplis — À cause de sa doublure en fourrure, la soutane était appelée en latin médiéval la pellicea ; le nom superpellicea fut, par conséquent, donné au vêtement qui était porté directement par dessus — nom qui est devenu, par des modifications phonétiques naturelles, « surplis ».

On rappellera que l’alba de la deuxième époque ou époque transitionnelle était un vêtement beaucoup plus ample que celui qui lui succéda dans les temps médiévaux. La chasuble, la tunique ou la dalmatique (parfois les trois) devaient être portées sur elle — ce qui aurait été impossible si elle avait conservée sa taille originelle.

Elle fut, par conséquent, réduite en taille dans le but de l’adapter aux nouvelles exigences ; mais cela faisant, les couturiers en vinrent à l’autre extrême, et taillèrent un vêtement qui menaçait de devenir intraitable chaque fois que l’on essayait de le mettre sur la soutane lorsque cette dernière partie de l’habit était épaisse et doublée de fourrure. De ces difficultés naquit l’invention d’un nouvel ornement, qui conserva l’amplitude de l’alba ancienne et qui était porté seulement lorsqu’aucun vêtement d’importance (sauf la chape qui était ajustable) n’était mis par dessus. Ce fut le surplis. L’aube fut conservée pour le service eucharistique, étant donné que les vêtements qui la recouvraient s’ajusteraient sur elle plus commodément.

Le surplis était un vêtement à manches de lin blanc, simple, sauf au niveau du coup, où l’on trouvait occasionnellement une petite broderie en fils de couleur. Les manches étaient très amples, et pendaient d’une longueur considérable, lorsque les mains étaient jointes, comme elles le sont généralement sur les monuments. On revêtait le surplis en le passant par la tête, exactement comme l’aube ; le surplis moderne, ouvert sur le devant, et attaché au niveau du cou avec un bouton, fut inventé dans les derniers deux cents ans, et fut conçu pour rendre possible le retrait du vêtement sans déranger les énormes perruques qui étaient portées aux XVIIe et XVIIIe siècles.

III. Le rochet est encore une modification plus évoluée de l’aube. Les manches sont réduites au minimum ou totalement absentes. Il semble qu’il ait été porté, mais pas toujours, par les chantres et il est également prouvé qu’il s’agissait de la forme de surplis favorite des évêques. (…).

IV. La cotta. — Il s’agit d’un surplis, considérablement modifié, qui a l’avantage d’être bon marché, et est porté, par conséquent, comme un substitut du surplis long dans les paroisses pauvres. C’est un vêtement sans manche, travaillé au crochet ou de lin crêpé, qui va jusqu’au milieu du dos. Il n’a pas un aspect très réussi.

Référence.

R.A.S. Macalister, Ecclesiastical Vestments. Their Development and History, The Camden Library, Elliot Stock, Londres, 1896, p. 140-142.

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