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dimanche 12 mars 2017

Les modes et le scandale, Mgr Besson, 1925


Marius Besson (1876-1945)

Mgr Besson évêque de Lausanne, a ordonné de lire la lettre suivante à toutes les messes, dans les églises et les chapelles de son diocèse le 19 ou le 26 juillet [1925] :


L'indécence des modes, surtout à la ville, a pris des proportions scandaleuses. Les fidèles, et notamment les mères de famille, ne doivent pourtant pas oublier qu'il y a, dans ce domaine comme dans les autres, des règles de la modestie chrétienne dont nul ne peut, sous aucun prétexte, s'exempter.

Il faut que le niveau moral soit tombé bien bas pour que la femme se résigne aux toilettes outrageantes que les caprices d'un monde perverti lui font porter. Il faut que le sens des convenances ait été singulièrement affaibli pour qu'on ne sache plus qu'il est incorrect de sortir de chez soi avant d'avoir fini de s'habiller.

Nous sommes écœuré de constater que de telles aberrations se manifestent non seulement chez les personnes de mauvaise vie qui les ont inspirées, mais chez les chrétiennes, même chez celles qui devraient davantage, à cause de leur position sociale, donner le bon exemple.

Nous sommes navré de penser que la légèreté de tant de mères de famille compromet à jamais l'âme des pauvres enfants, surtout des pauvres fillettes, en les accoutumant à certaines manières de se vêtir qui leur font perdre le sentiment de la pudeur.

Contre une pareille renaissance de paganisme, nous avons le grave devoir de réagir, et c'est à l'esprit chrétien des fidèles que nous faisons appel.

Quels que soient les vains prétextes que vous pouvez invoquer, Mesdames et Mesdemoiselles, nous ne craignons pas d'affirmer que les modes actuelles sont souvent une source de péché pour les inconscientes qui les acceptent et une occasion de péché pour ceux qu'elles scandalisent.

Au jour où Dieu vous demandera compte et du mal que vous aurez fait et du mal que vous aurez fait faire, il ne vous jugera ni d'après votre journal de modes, ni d'après les faux principes d'une hygiène toute matérialisée, ni d'après les prétendues convenances des mondains, mais d'après le saint Évangile. Or, le divin Maître a dit : « Malheur à celui qui est une cause de sandale ! » Le ciel et la terre passeront ; cette parole ne passera pas.

Référence

La Tunisie catholique, 30 août 1925, p. 681-682.  
Source de l'image. 

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