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jeudi 15 février 2018

Ce Jésus...

 
Salvator Mundi, Léonard de Vinci, v. 1500


Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, qu'il n'a rien épargné, jusqu'à s'épuiser et se consumer pour leur témoigner son amour ; et pour reconnaissance je ne reçois de la plupart que des ingratitudes, par les irrévérences [manques de respect] et les sacrilèges, par les froideurs et les mépris qu'ils ont pour moi dans ce Sacrement d'amour. 

[Jésus à Marguerite Marie Alacoque (juin 1675)]

 (...) le cœur de Jésus, dont tous les mouvements, tous les sentiments ont été pour notre salut, qui a été triste jusqu'à la mort à la vue de l'ingratitude des hommes, qui a été percé pour nos crimes, qui palpite encore d'amour pour nous, et qui est toujours ouvert pour nous recevoir et nous pardonner !

(...) comment ne pas aimer le cœur d'un Dieu dont l'amour immense l'a porté à s'abaisser jusqu'à se faire homme, à mourir pour nous sur une croix, à s'unir à nous dans le Sacrement de l'autel, et cela, quoiqu'il vît d'avance les mépris et les outrages que les hommes ingrats opposeraient à tant d'amour !... 

Oui, c'est ce Jésus qui est venu éclairer, sanctifier, et sauver le monde, ce Jésus qui eut tant de miséricorde pour les pécheurs, tant de compassion pour les malheureux, qui partagea toutes nos misères pour soulager toutes nos douleurs ; ce Jésus qui a passé, en faisant du bien à tous et ne faisant de mal à personne, et qui serait encore le plus grand des sages et le premier des bienfaiteurs de l'humanité, s'il n'en était pas le Sauveur et le Dieu ; ce Jésus, en un mot, dont les charmes divins, les vertus et les bienfaits devraient ravir les hommes, comme ils ravissent les anges ; c'est ce Jésus qui est indignement méconnu et persécuté sur la terre, où l'on rend à son cœur la haine pour l'amour, et les outrages pour les bienfaits ; ce qui lui arrachait cette plainte touchante : 

« Ils m'ont haï (...) [gratuitement] »

ʿʿodio habuerunt me gratisʾʾ
 
[Jean 15, 25]



Référence

Instruction abrégée sur la dévotion au Sacré Cœur de Jésus, J. J. Blaise l'aîné, librairie, Paris, 1821, p. 5-6 et p. 10-11.

L'orthographe a été modernisée.