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dimanche 14 octobre 2012

Les causes de décès dans le monde


Sources : O.M.S, Planetoscope, O.N.U.

Si les données présentées s'avèrent erronées, merci de le signaler, par commentaires...


CAUSES
NOMBRE DE DÉCÈS/AN
Décès
59-62 millions
Maladies cardio-vasculaires  (2008)
dont : cardiopathies coronariennes 
           et  A.V.C. 
17,3 millions

7,3 millions

6,2 millions
Faim et sous-nutrition (2007, O.N.U.)

dont enfants < 5ans (2009, Ban Ki-moon)
9,125 millions (25 000/j)


6,205 millions (17 000/j)
Cancer  (2008)
dont cancer de la trachée, des poumons et des bronches (2008)
7,6 millions
1,39 millions
Tabagisme 
6 millions
Accès à l'eau insuffisant
5 millions
Infections des voies respiratoires inférieures  (2008)
3,46 millions
Diabète  (2004)
dont diabète sucré  (2008)
3,4 millions
1,26 millions
Pneumopathie chronique obstructive (2008)
3,28 millions
Alcool 
2,5 millions
Affections diarrhéiques (consommation d'eau ou d'aliments contaminés, 2008)
2,46 millions
Pollution atmosphérique (particules fines)
2,4 millions
Pollution intérieure domestique (2004)
2 millions
S.I.D.A.  (2009)
1,8 millions
Pneumonie (enfants de moins de 5 ans)
1, 4 millions
Tuberculose (2008)
dont tuberculose multirésistante 
1,34 millions
150 000
Accidents de la circulation  (2008)
1,21 millions
Malaria
1,2 millions
Suicides (2012)
1 million
Paludisme 
537 000 à 907 000
Hépatite B 
600 000
Grippe saisonnière 
250 000 à 500 000
Noyades
388 000
Hæmophilus influenzæ de type b (Hib) 
386 000
Hépatite C 
350 000
Réchauffement climatique (2009)
300 000
Drogues illicites (O.M.S, 2004)
250 000
Bilharziose (Figaro santé)
200 000
Homicides (2009)
197 333
Asthme bronchitique
180 000
Rougeol
139 300
Choléra 
100 000 à 120 000
Hépatite E 
70 000
Mélanome
65 000
Rage 
55 000
Fièvre jaune 
30 000

vendredi 28 septembre 2012

La mère doit allaiter son nouveau-né, 1892

 
En 1892, Le livre de la famille conseille très vivement l'allaitement maternel. Les arguments utilisés sont souvent repris de nos jours, même si certains d'entre eux paraissent désormais étranges... Il ne faut pas régler les repas du nourrisson dès les premiers jours, donner une chance à la fréquente succion si le sein paraît tari, et surtout éviter de nourrir l'enfant la nuit. La mère qui allaite (environs pendant un an et huit mois) doit éviter toute émotion forte et tous les excès, en terme de nourriture (la bière est permise), d'heures de coucher, de sortie, et s'interdire, entre autres, les lectures romanesques et les rapports sexuels...

 L'enfant ne s'étant nourri, pendant les neuf mois de la  gestation, que du sang et de la chair de la femme qui l'a  conçu, il en résulte que le nouveau-né et sa mère se sont tellement identifiés qu'ils ne forment, pour ainsi dire, qu'un  seul corps. Les séparer immédiatement c'est un fait anti-naturel. Après sa naissance, l'enfant a besoin de se développer par sa mère, et de tirer d'elle tout ce qui doit achever  l'ouvrage encore incomplet de la création. L'allaitement par  la mère est seul susceptible d'achever heureusement l’œuvre  de la reproduction.  

Après avoir mis son enfant au monde,  la mère doit donc rester, pendant longtemps, en communication matérielle et morale avec lui, afin de compléter ce  que la nature exige. Pour être entièrement mère, il faut  qu'une femme allaite son enfant.  

Le faire élever par une  nourrice c'est lui introduire dans les veines un sang étranger pouvant receler des principes de maladies congénitales  (épilepsie, scrofules, tubercules, syphilis, etc.). Voilà les  inconvénients physiques.  

Quant aux inconvénients moraux, ils sont encore plus graves : la nourrice peut puissamment  modifier le tempérament et le caractère de l'enfant en lui  inculquant des penchants vicieux. 

Il y a donc des dangers  innombrables à faire allaiter son enfant par une étrangère.

Si les enfants des villes sont souvent débiles, frêles, estropiés, maladifs et mauvais sujets, c'est parce qu'ils n'ont pas tété le lait de leurs mères.

Le nouveau-né, livré à une nourrice, est un germe arrêté dans son évolution qui se trouve naturellement interrompue. Il devient, pour ainsi dire, un bâtard. C'est, pour lui, une vie nouvelle et la négation originelle. L'allaitement étranger est une cause de dégénérescence.

Du reste, la mère qui ne nourrit pas s'expose à de graves dangers : dans le présent, elle est sujette à la fièvre de l'enfantement et à l'inflammation de l'abdomen. Dans l'avenir, elle est sujette à la perte des cheveux, des dents et de la mémoire. Enfin, des maux de nerfs et d'estomac, des affections de la poitrine et de la matrice, des cancers aux seins et à l'utérus peuvent atteindre la mère parjure, qui, par coquetterie ou par paresse, n'a pas nourri son enfant.

L'allaitement par la mère est donc indispensable. Il est en même temps une sainte obligation. C'est le vœu de la nature. La vraie mère est celle qui nourrit, non celle qui enfante. L'instinct et la raison ont prescrit à la femme d'allaiter son enfant. Il faut que la mère se conforme à cette prescription si elle veut que son fils vive, grandisse et soit exempt de maladies physiques et d'imperfections morales.

Le lait de la mère se trouve approprié par la nature à la délicatesse des organes de l'enfant, et il acquiert successivement des propriétés qui sont en harmonie et en convenances parfaites avec les besoins du nouveau-né.  

Le premier lait purge l'enfant en facilitant l'évacuation des humeurs accumulées dans le gros intestin pendant la gestation. Ensuite, le lait de la mère devient d'autant plus nutritif que les forces du nouveau-né augmentent.  

En un mot, l'allaitement par la mère est quelle que soit la position de fortune de la famille une obligation absolue. Tous les médecins, tous les moralistes, tous les philosophes de tous les siècles et de tous les pays recommandent aux mères de nourrir leurs enfants. Le lait, les soins, la sollicitude de la mère ne peuvent se remplacer.

Le nouveau-né s'attache instinctivement au sein de sa mère. Elle peut sans inconvénients le lui offrir quelques heures après la naissance, et alors qu'elle est un pou reposée des fatigues de l'accouchement. Avant de le lui donner, elle aura soin de nettoyer le mamelon. Si l'enfant hésite à le prendre, elle fera jaillir un peu de lait jusqu'à sa bouche. Pour lui rendre la succion facile, elle comprimera légèrement le sein. Pendant que l'enfant tête, il faut que la mère veille à ce qu'il n'ait pas le visage trop appliqué au sein. Cette position l'empêche de respirer par le nez, et le force à quitter le mamelon pour respirer avec la bouche.

Quelques accoucheurs prétendent qu'il est avantageux de régler, dès le premier jour, l'heure des repas du nouveau-né. D'autres, bien plus nombreux, recommandent de n'arriver à cette régularité que progressivement. C'est l'avis de ces derniers qui nous paraît préférable : l'estomac de l'enfant qui vient de naître est trop faible et trop délicat pour supporter, sans inconvénients, une règle quelconque.

Donc, pendant les deux ou trois premiers jours (selon la constitution de l'enfant), la nourrice donnera souvent à téter, mais peu à la fois.

Les jours suivants, on espacera peu à peu les téteries sans pourtant trop les éloigner, car, pendant les premières semaines, l'estomac de l'enfant travaille beaucoup et a grand besoin d'avoir toujours quelque chose de léger à dévorer. Si on tardait trop à satisfaire son appétit, l'enfant — obéissant à l'instinct engloutirait avec trop de précipitation, ce qui est nuisible, même aux adultes. On ne réglera les repas que quand l'enfant aura pris un peu de force. Ainsi, vers les deux mois, on arrivera progressivement à ne lui donner le sein que toutes les deux heures environ. À quatre mois, on mettra un intervalle de trois heures. (...)

Il est reconnu qu'une mère avec une constitution frêle en apparence peut être une excellente nourrice pour son enfant, sans nuire à sa propre santé. La qualité et la quantité du lait s'améliorant petit à petit, ne pas s'alarmer de son manque d'abondance ou de sa faiblesse au début de l'allaitement. La succion répétée détermine la formation du lait.
 
Donc que la jeune mère, dont le sein paraît tari, donne souvent à téter à son enfant et le lait viendra peu à peu. On a même vu des jeunes filles vierges avoir du lait après avoir exposé leur sein à une fréquente succion, et avoir entretenu ainsi la sécrétion lactée.


III

Hygiène de la nourrice

La femme qui allaite, a grand besoin de s'observer. Il faut qu'elle évite toute émotion. On a vu souvent des enfants bien portants mourir aussitôt après avoir tété le lait d'une femme surexcitée, comme s'ils avaient avalé un poison violent. 

L'identification de la mère et de l'enfant nous l'avons déjà dit est incontestable. Toutes les substances prises par la mère arrivent à son fils en passant par le lait. Quand le nourrisson est malade c'est la nourrice que l'on soumet au traitement.  

Donc, la mère ne doit manger que ce qui ne peut faire aucun mal à l'enfant : elle doit manger pour lui et non pour elle. Certains aliments de son goût peuvent être très nuisibles à son enfant. Elle doit bannir de sa nourriture les épices, les assaisonnements relevés, les vieux fromages, les salaisons, le chocolat, le vin pur. La soupe et les lentilles sont pour elle de bons aliments. Elle doit préférer les viandes rôties aux bouillies, aux ragoûts et aux viandes fumées. Elle ne prendra ni café ni liqueurs, mais elle pourra boire de la bière.  

Elle s'interdira les veilles prolongées, les spectacles, les lectures romanesques, les rapports conjugaux et prendra souvent des bains simples.  

Comme elle a besoin de sommeil pour fabriquer du bon lait, elle ne donnera le sein la nuit que lorsqu'elle ne pourra réellement faire autrement. Il est nécessaire d'habituer l'enfant en forces a ne pas téter la nuit.
 
En un mot, la femme qui allaite doit éviter tout excès, tout écart, toute intempérance.

La durée naturelle de l'allaitement peut être fixée à vingt mois environ.  


Référence

Le livre de la famille : les personnes et les choses, savoir-vivre et savoir-faire, morale, éducation, économie domestique, hygiène, soins aux enfants, etc., Seguin frères, Avignon, 1892, p. 139 sq.

dimanche 19 juin 2011

Découverte capitale : prépuce et clitoris joueraient un rôle semblable.



ANATOMIE ET FONCTION DU PRÉPUCE, 
 
L'INSTRUMENT DE L'AUTOSEXUALITÉ

 
 
I - LE PRÉPUCE, COMME LE CLITORIS, EST L'INSTRUMENT PRIVILÉGIÉ DE L'AUTOSEXUALITÉ
 
Les anciennes cultures africaines ne fantasmaient ni ne métaphorisaient pas en affirmant que le prépuce est la partie féminine de l'homme. Elles firent œuvre scientifique d'observation empirique. En effet, l'école anatomique nord-américaine a découvert la base histologique de ce savoir antique.
 
 Microscope en mains, les chercheurs se sont aperçus que le clitoris et le prépuce sont des zones érogènes spécifiques, avec une fonction sexuelle précise. Celle du clitoris est bien connue, nous n'y reviendrons pas. Celle du prépuce est restée plus obscure.
 
 Cold et McGrath (1) suggèrent que le prépuce, présent chez les primates depuis 65 millions d'années, a connu chez l'homme une évolution particulièrement achevée. A la différence des singes supérieurs, chez lesquels l'acte sexuel est extrêmement bref, du fait de la forte innervation érogène du gland, l'homme possède une innervation de l'anneau de l'extrémité prépucielle décuplée par rapport à celle de la couronne du gland (1, 2) ; le reste de ce dernier étant, selon Halata et Munger (2), « protopathiquement » insensible. Cependant, ceux qui penseraient qu'en supprimant le prépuce, on pourrait faire encore durer le plaisir, sautent aux conclusions, faute sans doute de savoir conclure, au bon moment.
 
Le prépuce est donc, plus encore que le gland, la zone érogène majeure de l'homme. Fait pour la caresse, son épiderme extérieur est érogène à sec sans irritation (il n'en est pas de même du gland, d'usage différent). Il est doté de tissus particulièrement étirables et est beaucoup plus abondamment et qualitativement pourvu que le gland en terminaisons nerveuses érogènes et tactiles (1, 2, 3) qui en font, à la différence des lèvres ou de l'anus, une surface spécifiquement érogène (3, 4, 5) (par frottement et étirement sans besoin de lubrification), complémentaire de celle du gland (par frottement sous condition de lubrification).
 
L'amputation du prépuce (circoncision) prive l'homme des 2/3 de la surface la plus érogène du corps. Le prépuce contient 116 terminaisons nerveuses par cm2 (6) et la circoncision détruit environ 90-120 cm2 (2 fois 4,5-5 cm sur 10-12 cm de diamètre). La perte est donc de plus de 10 000 terminaisons nerveuses. Mais ce chiffre est sous-estimé : Bazett et ses collaborateurs, dans leur étude, ont omis certains types de terminaisons nerveuses présents dans le prépuce (1).
 
Cold et McGrath (1) ont observé que les terminaisons nerveuses "encapsulées" sont spécifiquement érogènes. Elles doivent être distinguées des terminaisons nerveuses purement sensorielles. Situées dans l'anneau prépuciel et la couronne du gland, elles leur donnent un rôle majeur dans la sexualité. Or elles sont 10 fois plus nombreuses dans l'anneau. Ce dernier est ainsi la couronne de la couronne. Les amputés du prépuce ont perdu 9/10èmes de leurs plus précieuses cellules nerveuses sexuelles !
 
Le mécanisme du prépuce : manchon, paupière ou bas ?
 
Le prépuce joue le rôle d'une paupière en forme de manchon, mais il n'est ni l'une ni l'autre puisqu'il ne glisse pas. Il est en réalité un store à double face, se déroulant sur lui-même par un mécanisme unique, redoublé par celui, interne, de l' anneau. En fin de course, il devient un simple bas coulissant sur la hampe.
 
L' « anneau » et les anneaux élastiques.
 
L'anneau qui resserre le prépuce après l'extrémité du gland est irrémédiablement détruit par la circoncision. Assurant le rôle des cordons d'une bourse, il contient les anneaux élastiques découverts par les pionniers de l'histologie sexuelle. Ces anneaux, semblables à ceux du haut d'une chaussette, sont formés de cellules de chair tout particulièrement étirable, entrelacées avec une profusion de divers types de ces terminaisons nerveuses érogènes encapsulées. Instrument spécifique de l'autosexualité qui en use comme d'un accordéon d'amour, l'anneau, incluant le frein, est la partie la plus érogène de l'homme. L'anneau vient d'abord, à la sollicitation, masser étroitement le gland sur toute sa longueur. C'est ensuite seulement qu'il soutient la comparaison avec l'accordéon. Celles qui aiment s'attarder aux préludes amoureux, si elles ont l'occasion de comparer, se rendent vite compte de l'énormité de la perte des circoncis, de la grande pauvreté de leurs sensations. 


II - LA DEUXIÈME FONCTION DU PRÉPUCE, FONCTION PROTECTRICE
 
 À la différence du clitoris, le prépuce a une deuxième fonction : moitié peau, moitié muqueuse, il n'est pas une peau mais une paupière protectrice, très richement vascularisée, comportant une musculation et des glandes lubrifiantes, antimicrobiennes et antivirales (3, 4, 5). Débordant le gland chez l'enfant et souvent chez l'adulte, il le maintient humide et protège sa délicate muqueuse interne, tout particulièrement pendant la période des langes de l'enfance (7). Le créateur a pensé à tout : le prépuce ne devient rétractile que parfois très tard dans l'adolescence - forcer les choses serait nocif.
 
L'ablation détruit donc la paupière du plus sensible des organes du toucher masculin. La muqueuse fine, lisse et soyeuse du gland, devient une peau dix fois plus épaisse (8), sèche, mate. Elle n'est plus protégée du frottement des vêtements, source d'irritation permanente, à l'opposé du confort naturel de l'indispensable fourreau, chaud et élastique. D'après une étude récente (9), le gland des entiers est de 25 à 30% plus sensitif.

 Première conséquence, les circoncis ont besoin de stimulations fortes : ils ont plus fréquemment recours aux pratiques sexuelles marginales : sexualité anale ou orale, homophilie (5, 8). L'amour est une journée ensoleillée, avec feu d'artifice le soir. Sans le prépuce, le feu d'artifice est tiré mais le soleil est bien pâle. Mais surtout, l'amour est prévu muqueuse contre muqueuse - certains y voient une promesse d'échanges subtils - et non peau contre muqueuse : ce n'est pas un exercice de gymnastique ou de massage, mais une démonstration de tendresse.

Etats-Unis : 52% des 1 290 sujets, pris au hasard, d'une étude, âgés de 40 à 70 ans (11). Le succès du Viagra aux Etats-Unis, son échec relatif en Europe, n'ont pas d'autre explication. Nous pouvons prédire qu'il se vendra bien chez les Africains et les musulmans aisés.

 Troisième conséquence, les « restaurateurs » de leur prépuce ont suivi la voie ouverte par les athlètes juifs de l'antiquité, avant l'instauration de la peri'ah (circoncision poussée, incluant l'arrachement de la muqueuse interne du prépuce). Ils sont maintenant nombreux aux USA et le mouvement gagne Europe. Leurs patients efforts (trois ans de pénibles étirements), l'immense satisfaction qu'ils éprouvent à récupérer la sensibilité de leur gland, sont la meilleure démonstration de la nocivité sexuelle de la circoncision.
 

CONCLUSIONS
 
     Ceux qui ont été mutilés dans l'enfance se plaignent rarement : ils ne savent pas ce qu'ils ont perdu. Pour certains (10% des cas (13)), l'opération a entraîné la mort ou divers autres accidents (hémorragies, infections, blessures involontaires, inconfort voire douleur dans l'érection, déformation du pénis, sténose du méat urinaire, nécrose, etc (3, 7, 8, 14). Nombre d'adultes, circoncis le plus souvent avant leur mariage, regrettent amèrement la perte de sensibilité et de plaisir. Beaucoup préfèrent se taire. 

 D'autres ont été profondément atteints dans leur psychisme : traumatisme (10, 12, 15, 16), stress post-traumatique (10, 11, 15, 16), névrose (17), psychose paranoïaque (18), et d'autant plus profondément que l'opération a eu lieu plus jeune (11, 15, 19, 20, 21).

 On est en train d'abandonner l'argument prophylactique : les médecins recommandent plutôt l'hygiène que le nettoyage par le vide (22, 23, 24, (*)). La circoncision n'est plus utilisée pour le traitement de l'éjaculation prématurée. Le « phimosis » est rare et régresse spontanément : de 9% de cas à 6-7 ans à 2% à 16-17 ans (25). Ensuite, dans la moitié des cas, la plastie ou des incisions longitudinales permettent d'éviter la perte de la précieuse paupière.
 
 L'anatomie et la médecine modernes confirment le savoir antique des cultures africaines mais tirent la conclusion opposée. Le prépuce, mini-vulve portable, est bien la partie féminine de l'homme, avec la même fonction que le clitoris, celle d'outil érotique de l'autosexualité et des préludes amoureux. Comme le clitoris, il a un rôle relativement moindre pendant le coït au profit de la caresse mutuelle des muqueuses de l'amour.

 Le prépuce est la manne du célibataire et la consolation du veuf. Personne ne songerait à exciser le clitoris, personne ne doit mutiler l'homme du précieux instrument qui donne une assurance de fidélité aux couples séparés. La circoncision, importante perte sèche érogène, atteint gravement la fonction sexuelle.

 Seule la force d'un conservatisme accablant, de l'habitude, de l'ignorance et de la croyance aveugle fait barrière à l'abolition de la circoncision rituelle. En ce qui concerne la médecine, la circoncision est risquée pour le chirurgien, désolante pour le sexologue, catastrophique pour le psychiatre. Ceux qui ont encore des doutes doivent s'abstenir.
 
Sigismond (*) 
 
 
Notes : 
 
(*) Sigismond,  Letter to the editor, In BJU International, 2003, 91 (4), p. 429.

(1) Cold K., McGrath C., « Anatomy and histology of the penile and clitoral prepuce in primates. An evolutionary perspective of the specialised sensory tissue of the external genitalia. », In Male and female circumcision, Denniston G. Hodges F. and Milos M. eds. Kluwer academic/Plenum publishers, New York, 1999. (cirp.org/library/anatomy/cold-mcgrath).
(2) Halata Z., Munger B., « The neuroanatomical basis for the protopathic sensibility of the human glans penis », In Brain research, 1986, 371, p.  205-320. (cirp.org/library/anatomy/halata).
(3) Fleiss P., The case against circumcision, In Mothering, Winter, 1997,  p. 36-45. (cirp.org/news/Mothering1977).
(4) National organisation of circumcision information resource centers, The penis and foreskin: prepucial anatomy and sexual function,  San Anselmo. (cirp.org/library/anatomy).
(5) Fleiss P., Hodges F., Van Howe R., Immunological functions of the human prepuce. Sexually transmitted infections, 1998,  74, p. 364-67. (cirp.org/disease/STD/fleiss3).
(6) Bazett H., McGlone B., Williams R., Lufkin H., « Depth, distribution and probable identification in the prepuce of sensory end-organs concerned in sensations of temperature and touch thermometric conductivity »,  In  Archives of neurology and psychiatry, 1932,  27 (3), p. 517. (cirp.org/library/anatomy/bazett).
(7) Leitch I.,  « Circumcision - a continuing enigma »,  In Australian paediatric journal, 1970,  6, p. 59-65. (cirp.org/library/general/leich1).
(8) Foley J., « The unkindest cut of all »,  In Fact magazine, 1966, 3 (4). (cirp.org/library/news/1966.07_Foley).
(9) National organization of circumcision information resource centers, Men scarred by circumcision,  7 décembre 2000. (cirp.org/ news/nocirc12-7-00).
(10) Boyle J., Goldman R., Svoboda J., Fernandez E., « Male circumcision : pain, trauma and psychosexual sequelae », In  J health psychology, 2002, 7 (3), p. 329-43. (cirp.org/library/psych/boyle6).
(11) Goldman R.,  « The psychological impact of circumcision »,  In BJU International, 1999,  83 (suppl. 1), p. 93-103. (cirp.org/library/psych/goldman1).
(12) Glover E.,  « The "screening" function of traumatic memories », In International journal of psychoanalysis, 1929,  X, p.  90-93. ( cirp.org/library/psych/glover ).
(13) National organization to halt abuse and routine mutilation of males, Estimated world-wide incidence of male circumcision complications, San Francisco : noharmm.org/inciden-ceworld.htm,  1994.
(14) Preston E., « Wither the foreskin », In  JAMA, 1970, 213 (11), p. 1853-58. (cirp.org/library/general/preston). 
(15) Rhinehart J., « Neonatal circumcision reconsidered. », In Transactional analysis journal,  29 (3), p. 215-21. (cirp.org/libr/psych/rhinehart1).
(16) Van der Kolk B., « The compulsion to repeat the trauma : re-enactment, revictimization, and masochism »,  In Psychiatric clinic of North America, 1989, XII (2),  p. 389-411. (cirp.org/library/psych/vanderkolk).
(17) Freud S., Nouvelles conférences d'introduction à la psychanalyse, 1933,  XIX,  Paris, PUF, O.C., 1995,  XIX, p. 170.
(18) Olievenstein C., L'homme parano,  Paris, Odile Jacob,  1992,  p. 31 s.
(19) Green A., « Dimensions of psychological trauma in abused children », In Journal of American association of child psychiatry, 1983, 22, p.  213-37. Cité par Goldman (11).
(20) Les blessures symboliques, Paris, Gallimard,  1971, p. 90-91.
(21) Lettre du 4 juin 1980 à Rosemary Romberg Weiner (auteur de Circumcision, the painful dilemma, Bergin & Garvey, 1985), traduite par Sigismond.
(22) American academy of pediatrics. Committee on fetus and newborn, Hospital recommendations for hospital care of newborn infants, 5e édition Evanston,  American academy of pediatrics, 1971, p. 110. (cirp.org/library/statements/aap/#1971).
(23) Van Howe R.,  « Does circumcision influence sexually transmitted diseases ? », In BJU International, 1999,  83 (suppl. 1), p. 56-62. (cirp.org/library/vanhowe).
(24) Winberg J., Bollgren I., Gothefors L., Herthelius M., Tullus K.,  « The prepuce : a mistake of nature ? », In Lancet, 1989,  1, p. 598-99.  cirp.org/library/disease/UTI/winberg-bollgren).
(25) Øster J.,  « Further fate of the foreskin. »,  In Arch Dis Child,  1968, 43, p. 200-203.(cirp.org/library/general/oster).