Cette définition date du XIXe siècle et reflète donc la façon dont les auteurs de cette époque conçoivent les caractères et les devoirs supposés des femmes.
VAIN, Vaniteux, Vanité (défaut).
La vanité est l'envie d'occuper les autres de soi, par l'étalage de certains avantages réels, ou supposés, mais en général frivoles ou étrangers à celui qui s'en prévaut. Elle ne respire qu'exclusion et préférences ; exigeant tout et n'accordant rien, elle est toujours inique. (J.-J. Rousseau.) La vanité est un produit de a faiblesse humaine; c'est la passion des petites âmes, une sorte d'échasses sur lesquelles montent les médiocrités, pour s'élever à la hauteur de ceux qui ont une grandeur réelle.
Bien différente de l'orgueil qui vit de lui-même, de la satisfaction que lui procurent des qualités vraies ou fausses, la vanité vit au dehors, prend sa pâture dans les yeux, dans l'attention des hommes. Elle mendie des regards, des éloges, des distinctions ; elle s'étale pour être vue. C'est pourquoi le vaniteux tient plus de place qu'un autre; il se pavane, se prête aux regards: c'est le paon qui s'étale avec complaisance et s'épanouit sous les compliments qu'il attire.
À la vérité, parfois la vanité singe la modestie, mais on la voit percer sous cette fausse apparence. Socrate l'apercevait à travers les trous du manteau d'Antisthène ; sans elle Diogène eût quitté son tonneau. Quelquefois aussi la vanité, tant est grande la corruption du cœur, met son ostentation dans le crime. Le scélérat se vante de ses vices ; dans ces repaires où sont entassés ceux que la société repousse de son sein, on voit les plus criminels, les plus audacieux raconter avec fierté leurs horribles hauts faits. Parmi nous, n’entendons -nous pas tous les jours de jeunes débauchés se vanter de leurs conquêtes ; outrager quelquefois, par de menteuses imputations, la vertu des femmes qui les ont repoussés ?
La vanité se démontre et se témoigne de plusieurs manières :
« Premièrement, en nos pensées et entretiens privés qui sont bien souvent plus que vains, frivoles et ridicules ; auxquels toutefois nous consommons grand temps, et ne le sentons point. Nous y entrons, y séjournons et en sortons insensiblement, qui est bien double vanité et grande inadvertance de soi. L'un se promenant en une salle regarde à compasser ses pas d'une certaine façon sur les carreaux ou tables du plancher; cet autre discourt en son esprit longuement et avec attention, comment il se comporterait s'il était roi, pape, ou autre chose qu'il sait ne pouvoir jamais être; ainsi se paît de vent, et encore de moins, car de chose qui n'est et ne sera point ; celui-ci songe fort comment il composera son corps, ses contenances, son maintien, ses paroles, d'une façon affectée, et se plaît à le faire, comme de chose qui lui sied fort bien, et à quoi tous doivent prendre plaisir. L'homme vain cherche et se plaît tant à parler lui de ce qui est sien, s'il croit qu'il ne la fasse savoir et sentir aux autres. À la première commodité, il la cause, la fait valoir, il renchérit : il n'attend même pas l'occasion, il la cherche industrieusement. De quoi que l'on parle, il s'y mêle toujours avec quelque avantage ; il veut qu'on le trouve et le sente partout, qu'on l'estime ainsi que tout ce qu'il estime. La vanité a été donnée en partage à l'homme : il court, il bruit, il meurt, il fuit, il chasse, il prend une ombre, il adore le vent, un fétu est le gain de son jour. Vanitati creatura subjecta est etiam nolens; universa vanitas omnis homo vivens. (Rom. VIII, 20.) La créature est sujette à la vanité même sans le vouloir; tout homme vivant n'est que vanité. » (P. Charron.)
De toutes les manières, la vanité est un travers de jugement qui prend lui-même sa source, soit dans le développement tardif ou incomplet de l'intelligence, comme cela se remarque chez les enfants et chez bien des femmes ; soit dans la suffisance que donne une grande fortune dont on aura hérité, ou qu'on aura acquise par son savoir et sa conduite; soit dans ce sentiment puéril d'amour-propre qu'inspire un titre, une grande naissance. Mais quelque part qu'elle puise ses inspirations, comme ses sources sont toutes méprisables, elle devient méprisable elle-même et fait perdre à l'individu une grande partie de sa valeur, s'il ne la lui ôte tout entière. Notons encore qu'un des inconvénients de la vanité pour le vaniteux, c'est de l'exposer à une analyse sévère; c'est-à-dire que lorsqu'on l'a séparé, par la pensée, de son titre, de sa fortune ou de son rang, si l'on reconnaît qu'il manque de jugement, quelle part lui fera-t-on dans l'échelle sociale ? Et pourtant, malgré tous ces inconvénients, la vanité est malheureusement un des maux de notre époque. Vit-on jamais, en effet, pareille tendance à sortir de sa sphère. Quel est le père qui consente à laisser son fils dans la position où la Providence l'a fait naître ? De là l'immense quantité d'hommes qui végètent sur le pavé des grandes villes, avec des titres et des grades qui leur sont inutile. Paris et la France sont pleins de Gilberts ignorés, de Newtons sans emploi, d'avocats sans clients, de médecins sans malades, d'artistes de toutes sortes sans travail. Tous ces hommes, enlevés à l'agriculture et aux arts, ne rendent rien à la société, et deviennent, en croupissant dans l'inaction et l'ennui, le levain de mille maux. Débauchés, scandaleux, agitateurs sans principes, tous doués d'ambition, sans patrie, ils sont asservis par leur éducation à une foule de besoins qu'ils ne peuvent satisfaire. Ils oublient que la condition, imposée à tout homme ici-bas, est de semer pour recueillir, de donner pour recevoir, de travailler pour avoir le droit de vivre. Ils sont en partie la cause du malaise social qui nous travaille et nous ronge.
Mais si nous devons redouter les effets de la vanité chez les hommes, elle n'est pas moins à craindre chez les filles. Elles naissent avec un désir violent de plaire. Les chemins qui conduisent les hommes à l'autorité et à la gloire leur étant fermés, elles tâchent de se dédommager par les agréments de l'esprit et du corps. De là vient leur conversation douce et insinuante ; de là vient qu'elles aspirent tant à la beauté et à toutes les grâces extérieures, et qu'elles sont si passionnées pour les ajustements : une coiffe, un bout de ruban, une boucle de cheveux plus haute ou plus basse, le choix d'une couleur, ce sont pour elles autant d'affaires. Ces excès vont encore plus loin dans notre nation qu'en toute autre. L'humeur changeante qui règne parmi nous cause une variété continuelle de modes : ainsi on ajoute à l'amour des ajustements celui de la nouveauté, qui a d'étranges charmes sur de tels esprits. Ces deux folies, mises ensemble, renversent les bornes des conditions et dérèglent leurs mœurs. Dès qu'il n'y a plus de règle pour les habits et pour les meubles, il n'y en a plus d'effectives pour les conditions : car pour la table des particuliers, c'est ce que l'autorité publique peut moins régler; chacun choisit selon son argent, ou plutôt sans argent, selon son ambition et sa vanité. Ce faste ruine les familles, et la ruine des familles entraîne la corruption des mœurs. D'un côté, le faste excite dans les personnages d'une basse naissance la passion d'une prompte fortune, ce qui ne peut se faire sans peine, comme le Saint-Esprit nous l'assure ; d'un autre côté, les gens de qualité, se trouvant sans ressource, font des lâchetés et des bassesses : par là s'éteignent insensiblement l'honneur, la foi, la probité et le bon naturel, même entre les plus proches parents. Ainsi, hommes et femmes ont tous à craindre de la vanité, et cela parce qu'il n'y a pas de folies dont on ne puisse désabuser un homme qui n'est pas fou, hors la vanité; pour celle-ci rien ne peut guérir que l'expérience, si toutefois quelque chose peut en guérir.
Pour ma part, je ne vois qu'un moyen et le voici. Il consiste, premièrement, dans l'application à faire entendre aux jeunes filles combien l'honneur qui vient d'une bonne conduite et d'une vraie capacité est plus estimable que celui qu'on tire de ses cheveux ou de ses habits. La beauté, direz-vous, trompe encore plus la personne qui la possède que ceux qui en sont éblouis ; elle trouble, elle enivre l'âme ; on est plus sottement idolâtre de soi-même que les amants les plus passionnés ne le sont de la personne qu'ils aiment. Il n'y a qu'un fort petit nombre d'années de différence entre une belle femme et une autre qui ne l'est pas. La beauté ne peut être que nuisible, à moins qu'elle ne serve à faire marier avantageusement une fille : mais comment s'en servira-t-elle, si elle n'est soutenue ni par le vice ni par la vertu ? Elle ne peut espérer d'épouser qu'un jeune fou, avec qui elle sera malheureuse, à moins que sa sagesse et sa modestie ne la fassent rechercher par des hommes d'un esprit réglé, et sensibles aux qualités solides. Les personnes qui tirent toute leur gloire de leur beauté deviennent bientôt ridicules ; elles arrivent, sans s'en apercevoir, à un certain âge où la beauté se flétrit; et elles sont charmées d'elles-mêmes, quoique le monde, bien loin de l'être, eu soit dégoûté. Enfin, il est aussi déraisonnable de s'attacher uniquement à la beauté que de vouloir mettre tout le mérite dans la force du corps, comme font les peuples barbares et sauvages.
De la beauté, passons à l'ajustement. Les véritables grâces ne proviennent pas d'une parure vaine et affectée. Il est vrai qu'on peut chercher la propreté, la proportion et la bienséance, dans les habits nécessaires pour couvrir nos corps; mais, après tout, ces étoffes qui nous couvrent, et qu'on peut rendre commodes et agréables, ne peuvent jamais être des ornements qui donnent une vraie beauté. Je voudrais même faire voir aux jeunes filles la noble simplicité qui parait dans les statues et dans les autres figures qui nous restent des femmes grecques et romaines ; elles y verraient combien des cheveux noués négligemment par derrière, et des draperies pleines et flottantes à longs plis, sont agréables et majestueuses. Il serait bon même qu'elles entendissent parler les peintres et les autres gens qui ont ce goût exquis de l'antiquité. Si peu que leur esprit s'élevât au-dessus de la préoccupation des modes, elles auraient bientôt un mépris pour leurs frisures, si éloignées du naturel, et pour les habits d'une figure trop façonnée. Je sais bien qu'il ne faut pas souhaiter qu'elles prennent l'extérieur antique ; il y aurait de l'extravagance à le vouloir: mais elles pourraient, sans aucune singularité, prendre le goût de cette simplicité d'habits, si noble, si gracieuse, et d'ailleurs si convenable aux mœurs chrétiennes. Ainsi, se conformant dans l'extérieur à l'usage présent, elles sauraient au moins ce qu'il faudrait penser de cet usage; elles satisferaient à la mode comme à une servitude fâcheuse, et elles ne lui donneraient que ce qu'elles ne pourraient lui refuser.
Mais la mode se détruit elle-même ; elle vise toujours au parfait, et jamais elle ne le trouve, du moins elle ne veut jamais s'y arrêter. Elle serait raisonnable, si elle ne changeait que pour ne changer plus, après avoir trouvé la perfection pour la commodité et pour la bonne grâce ; mais changer pour changer sans cesse, n'est-ce pas chercher plutôt l'inconstance et le dérèglement, que la véritable politesse et le bon goût ? Aussi n'y a-t-il d'ordinaire que caprice dans les modes. Les femmes sont en possession de décider, il n'y a qu'elles qu'on veuille croire : ainsi les esprits les plus légers et les moins instruits entraînent les autres. Elles ne choisissent et ne quittent rien par règle ; il suffit qu'une chose bien inventée ait été longtemps à la mode, pour qu'elle ne doive plus y être, et qu'une autre, quoique ridicule, à titre de nouveauté, prenne sa place et soit admirée. Voilà quels sont les inconvénients dans lesquels entraîne la vanité ; et voici quels sont les fondements sur lesquels doivent reposer les moyens qu'on peut appeler correctifs. Montrez à vos filles, dirons-nous aux mères de famille, quelles sont les règles de la modestie chrétienne; apprenez-leur, par l'histoire de nos saints martyrs, que l'homme naît dans la corruption du péché, que son corps, travaillé d'une manière contagieuse, est une source inépuisable de tentations pour son âme. Jésus-Christ nous apprend à mettre toute notre vertu dans la crainte et dans la défiance de nous-mêmes. Voudriez-vous, pourra-t-on dire à une fille, hasarder votre âme et celle de votre prochain pour une folle vanité ? Ayez donc horreur des nudités de gorge et de toutes les autres immodesties; quand même on commettrait ces fautes sans aucune mauvaise passion, du moins c'est une vanité, c'est un désir effréné de plaire. Cette vanité justifie-t-elle devant Dieu et devant les hommes une conduite si téméraire, si scandaleuse et si contagieuse pour autrui ? Cet aveugle désir de plaire convient-il à une âme chrétienne, qui doit regarder comme une idolâtrie tout ce qui détourne de l'amour du Créateur et du mépris des créatures ? Mais, quand on cherche à plaire, que prétend-on ? n'est-ce pas d'exciter les passions des hommes ? les tient-on dans les mains pour les arrêter, si elles vont trop loin ? Ne doit-on pas s'en imputer toutes les suites ? et ne vont-elles pas toujours trop loin, si peu qu'elles soient allumées ? Vous préparez un poison subtil et mortel, vous le versez sur tous les spectateurs, et vous vous croyez innocente ! Ajoutez à ces exemples des personnes que leur modestie a rendues recommandables, et celles à qui leur immodestie a fait du tort ; mais surtout ne permettez rien, dans l'extérieur des filles, qui excède leur condition. Réprimez sévèrement toutes leurs fantaisies. Montrez-leur à quel danger on s'expose, et combien on se fait mépriser des gens sages, en oubliant ce qu'on est.
Ce qui reste à faire, c'est de désabuser les filles du bel esprit. Si on n'y prend garde, quand elles ont quelque vivacité, elles s'intriguent, elles veulent parler de tout, elles décident sur les ouvrages les moins proportionnés à leurs capacités, elles affectent de s'ennuyer par délicatesse. Une fille ne doit parler que pour de vrais besoins, avec un air de doute et de déférence; elle ne doit même pas parler des choses qui sont au-dessus de la portée commune des filles, quoiqu'elle en soit instruite. Qu'elle ait, tant qu'elle voudra, de la mémoire, de la vivacité, des tours plaisants, de la facilité à parler avec grâce, toutes ces qualités lui seront communes avec un grand nombre d'autres femmes fort peu sensées et fort méprisables. Mais qu'elle ait une conduite exacte et suivie, un esprit égal et réglé, qu'elle sache se taire et conduire quelque chose, cette qualité si rare la distinguera de son sexe. Pour la délicatesse et l'affection d'autrui, il faut la réprimer, en montrant que le bon goût consiste à s'accommoder des choses selon qu'elles sont utiles.
Rien n'est estimable que le bon sens et la vertu : l'un et l'autre font regarder le dégoût et l'ennui non comme une délicatesse louable, mais comme une faiblesse d'un esprit malade.
À côté de la vanité que la beauté, l'amour des parures et des ajustements inspirent à la femme et dont les hommes ne sont pas exempts, se trouvent la vanité du savoir, la vanité des titres, la vanité de la fortune, qui déparent également l'un et l'autre sexe. À ces différentes sortes de vanité, il faut opposer la modestie, la simplicité, en un mot les vertus contraires, dont le développement et l'exercice peuvent étouffer dans le cœur du vaniteux toute espèce de présomptueuse pensée ou de glorieux sentiments.
Cela posé, nous nous demanderons, comme on l'a fait déjà, si la vanité est une passion ? Il est certain que si l'on considère l'insuffisance de son objet, on serait tenté d'en douter; mais en observant la violence des mouvements qu'elle inspire, on y retrouve tous les caractères des passions, et qui plus est, tous les malheurs qu'elles entraînent, dans la dépendance servile où ce sentiment met l'homme par rapport au cercle qui l'entoure. Néanmoins, les peines de la vanité sont assez peu connues pour que ceux qui les ressentent en gardent le secret, et pour que chacun, tout en étant convenu de mépriser ce sentiment, n'avoue jamais le souvenir ou la crainte dont il a été l'objet.
C'est pourquoi il faut éviter ces défauts et cela avec d'autant plus de soin, qu'ils seront plus élevés dans l'échelle des vices. On n'oubliera pas surtout que si la vanité est de tous les sentiments celui qui sait le mieux et le plus vile s'enfler à la hauteur de la fortune qui nous échoit (M. Saint-Marc-Girardin), nous aurions tort de nous prévaloir des agréments physiques, des biens et de la fortune que nous possédons ou qui nous arrivent, d'un titre que nous tenons de nos ancêtres, d'une naissance illustre, d'une intelligence peu commune ; ces agréments disparaissant peu à peu à mesure que les années s'écoulent; ces biens et ces honneurs valant bien peu, et rien n'étant plus à craindre que les revers qui nous rejettent plus bas même que l'échelon dont nous sommes partis pour nous élever; ce rang que nous tenons ne pouvant nous rendre honorables que tout autant que par nos mérites nous nous montrerons dignes de l'occuper ; ces trésors de l'intelligence que le Créateur nous a départis pouvant s'épuiser pendant le cours d'une maladie, ou s'affaisser sous le poids des années.
Et comme les vaniteux sont le plus souvent très-peu susceptibles de raisonnement sérieux et syllogistiques, il conviendrait de les prendre par le cœur et leur inspirer, indépendamment des sentiments que nous avons déjà signalés, la modestie, la simplicité, l'amour de l'humilité et de la charité.
Je sais fort bien et je dois en faire la remarque, que pour les gens qui n'entendent rien à la religion ni au cœur humain, l'humilité est de la bassesse, de la pusillanimité, un sentiment qui avilit l'homme. Inutile de dire que ce n'est pas de l'humilité ainsi considérée que je veux qu'on fasse usage ; mais de l'humilité selon la morale chrétienne, de cette humilité, dont le but est d'élever l'homme jusqu'au ciel, au lieu de l'abaisser au rang des brutes comme l'a fait la philosophie. Cette sorte d'humilité, loin d'être un obstacle aux grandes actions et à certaines entreprises dans lesquelles il faut de la magnanimité et une résolution que rien n'ébranle, surmonte au contraire les obstacles, rien n'étant difficile aux humbles ( Saint-Léon), le chrétien humble mettant d'autant plus de confiance en Dieu qu'il se défie davantage de lui-même.
Félix-André-Augustin Poujol, Dictionnaire des facultés intellectuelles et affectives de l'âme: ou l'on traite des passions, des vertus, des vices, des défauts, etc., J. P. Migne éditeur, 1857, col. 832.