« Ceux à qui cet
état supérieur est inconnu, peuvent s'en faire quelque idée par
les amours d'ici-bas, lorsqu'on aime ardemment et que l'on obtient ce
qu'on aime. Mais les amours de ce monde ne s'adressent qu'à des
objets mortels et à des fantômes. Ils passent et changent, parce
que nous n'aimions pas réellement et que nous nous étions attachés
à ce qui n'est pas notre bien, le but de nos désirs. Là-haut
seulement est le véritable objet de l'amour, avec lequel on peut
s'unir, parce qu'il n'est pas recouvert d'une enveloppe extérieure
de chair. Là il n'y a plus rien entre ce qui aime et ce qui est aimé
; ils ne sont plus deux; mais tous deux, ils ne sont qu'un. »
Référence.
Plotin. Cité par J. Denis,
Histoires des théories et des idées morales dans l’Antiquité,
tome 2, Auguste Durand, Paris, 1856, p. 347.