L'habit est le vêtement extérieur, ce nom lui vient du mot latin habitus, manière de se tenir, ou de se montrer, ou d'être.
Nous mettons une différence entre habit et costume, parce
que nous croyons qu'il y en a une réelle ; mais nous prévenons que nos
lois civiles ecclésiastiques confondent ensemble ces deux mots, et
appellent, tantôt costume et tantôt habit, le vêtement propre, soit à
l'état ecclésiastique, soit aux diverses congrégations religieuses.
Cependant les religieux n'ont qu'un seul costume,
et ils ont deux habits, l'habit de chœur et l'habit de travail, ou
l'habit ordinaire.
De même les
ecclésiastiques n'ont qu'un seul costume, et cependant il y a à Paris
trois espèces d'habit ecclésiastique :
- l'habit ecclésiastique de grande
et sévère tenue, qui consiste en soutane, rabat, ceinture,
culottes courtes, ou pantalons et chapeau rond ou triangulaire, ou à
larges ailes ;
- l'habit ecclésiastique de tolérance, qui consiste en
redingote noire, gilet, pantalon et cravate de même couleur, souliers et
chapeau ordinaires ;
- et l'habit ecclésiastique de moyenne tenue, qui
consiste en soutanelle, pantalons ou culottes courtes, bas et chapeau
ordinaires.
« L'habit
ecclésiastique, porte l'ordonnance épiscopale du 25 octobre 1844,
consiste dans la soutane, qui, hors de la paroisse, pourra être suppléée
par la soutanelle ou par une redingote de couleur noire et de forme
modeste. Ceux qui porteront la soutanelle ou la redingote, devront avoir
tous les autres vêtements noirs, les cheveux ecclésiastiques, et le col
de la chemise entièrement caché par un petit collet ou cravate noire. Il ne pourront se servir de bottes ni d'aucune chaussure qui y ressemble. »
(...)
Référence
Dictionnaire raisonné de droit et de jurisprudence civile-ecclésiastique, tome 2, in Abbé MIGNE (éd.), Encyclopédie théologique, tome 37, Ateliers catholiques du Petit-Montrouge, Paris, 1849, p. 551