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dimanche 25 novembre 2018

Le Cœur Immaculé de la Vierge Marie, selon l'abbé Boiteux, 1876


Pour mieux faire connaître quelle est la nature de cette dévotion, rappelons que le mot cœur peut être pris en diverses acceptions.

Il désigne d'abord le cœur naturel et physique, qui est le principal membre du corps très saint de Marie, placé au milieu de sa chaste poitrine, et percé d’un glaive. Il reçoit le sang des veines en se dilatant, et le chasse dans les artères en se comprimant. C’est pourquoi il est regardé comme la source et le principe de la vie.

Il désigne, en second lieu, par métaphore, ce qu’il y a de plus excellent dans l’âme de cette bienheureuse Vierge, et qui paraît être le siège de l’esprit, de l’amour, de la force, de la joie, de la douleur et des autres affections, comme le cœur matériel semble être celui de la vie corporelle.

En troisième lieu, le cœur de Marie peut être pris, nous dit le Père [Jean] Eudes (1), pour son Amour même, et l’Objet de ses délices, c’est-à-dire pour son divin Fils, Notre-Seigneur, selon ces paroles : « Je dors, et mon Cœur veille ».

Ces différents aspects du Cœur de Marie forment l'objet adéquat de notre dévotion. Nous ne les séparons point dans notre pensée ; mais ils y sont étroitement unis, comme le sont la matière et la forme de toute substance complète. (…) C'est un Cœur vivant que nous vénérons, uni à une âme pleine de grâce ; un Cœur jouissant de tous les biens spirituels dont il fut enrichi pendant sa vie, et resplendissant de toutes les vertus qui firent sa parure.

Le cœur, dit à son tour le Père [Giovanni Pietro] Pinamonti [(2), peut être considéré sous deux rapports : l’un propre, et l'autre figuré. Le nom de cœur, pris en ce dernier sens, désigne le plus souvent la volonté, dans la sainte Écriture. C’est pourquoi, dans le culte du saint Cœur de Marie, le cœur est pris tantôt pour la volonté, tantôt pour l’état intérieur de la bienheureuse Vierge

Mais, comme dans l’exercice de la dévotion, si spirituelle qu’elle soit, nous avons besoin de quelque chose de matériel et de sensible, afin de mieux fixer notre attention, et exciter notre amour (3), la dévotion au saint Cœur de Marie est prise également dans le sens propre, c’est-à-dire qu’elle a aussi pour objet cette partie du corps de la sainte Vierge, qui est le principe de sa vie matérielle.

Ces deux points de vue sont d’autant plus inséparables en notre pensée, qu'ils ont entre eux la relation la plus étroite. Le cœur est le symbole de l’amour, et c’est l’amour de Marie pour Dieu et les hommes que nous honorons sous le symbole de son Cœur. Ce symbole n’est point seulement de nom (in voce) ni une figure, ou une métaphore basée sur une simple convenance de la chose avec la pensée à exprimer ; mais un symbole réel (in re) ayant son fondement dans la nature même de l’objet.

C’est pourquoi, quoiqu’il soit vrai de dire que, dès que la forme symbolique est considérée dans le Cœur de Marie, on fasse abstraction de ce qu’il a de corporel, pour se porter vers ce qu'il a de spirituel, on ne saurait néanmoins l'exclure entièrement, et ne pas l’avoir en dévotion. L’objet direct et premier de notre culte sera toujours ce Cœur virginal formé de chair et de sang ; l’objet indirect et dernier, l’amour dont il est le symbole, et les traits de divine gloire dont le Cœur de son Cœur, qui est Jésus, l’a revêtu.

(…) [I]l y eut toujours, entre Jésus et Marie, une relation si intime, une conformité si grande, que l’on ne peut penser à lui sans que l’image de celle dont il est né ne vienne aussi nous réjouir, et comme achever le tableau. C'est pourquoi la dévotion envers le Cœur de cette divine Mère devait naître naturellement de celle que l'on avait pour celui de Jésus ; elle devait grandir dans les mêmes temps, les mêmes circonstances, et se montrer enfin dans toute sa beauté au milieu des mêmes épreuves. de l’Église , et des besoins des fidèles.

Si nous jetons les yeux sur cette Vierge incomparable, dit le Père [Joseph de] Gallifet (4), nous la verrons, dès le commencement des siècles, prédestinée et choisie avec son divin Fils, de préférence à toute créature. Elle fut comme lui la cause finale, au moins secondaire, de toute la création, ainsi que l’indiquent divers passages de la Sagesse (5), qui sont appliqués à Marie tant par l'Église que par les saints Pères. Plus tard, elle fut figurée, de concert avec le Rédempteur des hommes, dans les promesses faites par Dieu aux patriarches, dans les symboles et les images de l’ancienne loi.

Mais jamais cette union ne fut plus frappante, ni plus belle, que dans la nouvelle loi. L’évangéliste, en racontant les principales circonstances de la vie de Jésus, ne sait point le séparer de Marie (6). Ce divin Sauveur ne veut se manifester aux gentils qu'en compagnie de sa Mère (7), et Il partage avec elle les tristes prédictions du saint vieillard Siméon (8). Il passa le temps de son enfance ou collé à ses mamelles, ou enchaîné dans ses bras. Plus tard, Il vécut sous le même toit, mangea à la même table, usa des mêmes biens, et jouit de la même fortune. Saint Jean, en parlant des noces de Cana, cette scène si touchante de la vie de Jésus, n’a pas oublié de nous dire que Marie était là (9). Elle était là, aussi, quand son divin Fils mourait sur le Calvaire (10), coopérant à la rédemption par son consentement, comme elle avait concouru à l’incarnation en donnant sa volonté (11). Si le Prophète, en nous racontant la gloire de Jésus, nous dit qu’il a placé sa tente dans le soleil ; saint Jean, pour chanter celle de Marie, nous la montre ayant le soleil pour vêtement, et les étoiles pour couronne (12).

Marie est associée, en quelque sorte, à la présence réelle de Jésus dans le tabernacle. Le premier blasphème contre la vérité du sacrement de l’autel consistait à nier que le corps eucharistique du Seigneur fût le corps né de Marie. En réponse à cette négation, notre acte de foi se formule toujours en ces termes: « Je vous salue, corps véritable, né de la Vierge Marie (13) ». Aussi n’y a-t-il pas un seul temple catholique où, à côté du tabernacle de pierre ou de bois, qui contient le corps de Jésus, vous n’aperceviez l'image de celle qui en fut le tabernacle vivant (14).

Ces rapports de conformité et de ressemblance entre Jésus et Marie deviennent de plus en plus sensibles, si nous les considérons dans leurs vertus, leurs perfections, leurs qualités, leurs privilèges, leur puissance et leur gloire.

Si Jésus fut par ses vertus et l'onction de la grâce le plus beau des enfants des hommes, Marie surpassa toutes les filles d’Israël (15). S’il est notre roi, Marie est notre reine ; s’il est Notre-Seigneur, elle est Notre-Dame ; s’il est notre avocat et notre médiateur auprès de Dieu, elle est notre avocate et notre médiatrice ; s’il est notre père, elle est notre mère ; s’il est notre vie, notre espérance et notre refuge, elle est tout cela aussi.

Les prérogatives de Marie sont aussi en conformité avec celles de Jésus. Jésus est impeccable par nature, Marie l'est par grâce. Jésus est exempt du péché tant originel qu’actuel, Marie jouit du même privilège. Jésus est l'auteur de la grâce, Marie en est la source. Jésus est le père de la miséricorde, Marie en est la mère. Jésus est vierge, Marie l'est aussi. Jésus demeure incorruptible dans le tombeau, Marie jouit de la même prérogative. Jésus ressuscite après trois jours, Marie aussi. Jésus monte au Ciel en corps et en âme, Marie dans son Assomption imite son divin Fils. Jésus est assis à la droite du Père, Marie, à la droite de son Fils. Le Père partage son empire et sa gloire avec son Fils, Jésus les partage avec sa Mère.

Si, maintenant, nous considérons les honneurs que l’Église rend à Jésus, nous lui en verrons rendre de semblables à Marie. Il n’est aucun lieu où le nom de Jésus soit béni, que celui de Marie né le soit aussi; il n'est aucune nation où Jésus soit reconnu pour Fils de Dieu, qui ne reconnaisse Marie pour Mère de Dieu. Il n’est aucun temple élevé à Jésus, qui n'ait quelque souvenir en l'honneur de Marie. Aucun saint n'a aimé Jésus d’un amour particulier, sans qu'il ait ressenti une même affection pour Marie. Si l’Église a des solennités pour honorer les mystères de Jésus depuis son Incarnation jusqu'à son Ascension, elle en a pour honorer ceux de la vie de Marie depuis sa Conception jusqu'à son Assomption. En un mot, il ne s'établit pas une fête en l'honneur de Jésus, qu’il n'en naisse une semblable en l'honneur de Marie. C’est pourquoi nous avons dit, avec raison, que la dévotion au sacré Cœur de Jésus devait faire naître celle au saint Cœur de Marie.

En effet, le culte du saint Cœur de Marie s’est propagé, comme celui du divin Cœur de Jésus, dans l’univers entier. Ce qu'il y a d’admirable, dit encore le P. Gallifet (16), c'est que Jésus a si bien disposé toute chose, que le premier sanctuaire élevé à la gloire de son Cœur fut aussi dédié à celui de sa Mère, afin qu'au même moment on commençât à honorer ces deux Cœurs comme étant indivisibles. Ce fut le grand séminaire de Coutances qui eut la gloire de posséder ce sanctuaire. On en fit la dédicace pendant huit jours, et on y établit la confrérie des sacrés Cœurs de Jésus et de Marie, que Clément X enrichit d’indulgences (4 octobre 1674).

Est-il maintenant nécessaire de nous arrêter à discourir sur l’utilité de cette dévotion ? N'est-elle pas évidente par elle-même? La nature de son objet n'en publie-telle pas toute l’excellence, et la grandeur de nos misères ne nous presse-t-elle pas de recourir à cette source de grâce et de miséricorde ?

N’avons-nous pas besoin — disait un des deux consulteurs de la sacrée Congrégation des Rites dans ses comices du 22 juillet 1855 — d’un médiateur auprès de notre médiateur, Jésus ; et en est-il un plus apte et plus puissant que Marie, pour nous ouvrir l'accès à Dieu le Père ? Si le Fils de Dieu montre pour nous à son Père son côté ouvert, et les blessures de ses mains et de ses pied, Marie montre à son Fils le sein qui l'a nourri. La fête du très-aimable et très-aimant Cœur de notre Mère nous protégera ainsi auprès de Dieu, et nous rendra à la confiance. Elle est la Reine assise à sa droite en vêtements d’or, tissus de diverses couleurs ; il n’y a rien qu’elle ne puisse obtenir. Elle est la gardienne de l’Église, et notre ferme espérance. On peut lui appliquer les paroles de la sainte Écriture : « En moi est toute la grâce de la voie et de la vérité;en moi est toute l'espérance de la vie et de la vertu (17) ».
(...)
Ne pratiquons-nous pas chaque jour — s’écrie Mgr Guibert (18) — un culte de cette sorte dans les relations purement humaines ? Ce que nous honorons le plus dans l'homme, c'est le cœur qui bat dans sa poitrine, parce qu’il est la source de toutes les grandes pensées, de tous les nobles et généreux sentiments. Quand ce cœur a été glacé par la mort, nous nous efforçons de prolonger sa vie dans nos souvenirs. Notre piété se plaît à renfermer dans des vases précieux la relique inanimée, et nous l’entourons encore de notre vénération et de notre respect. Ce culte naturel observé chez tous les peuples est parfaitement légitime, et conforme à la raison, parce qu'en effet le cœur c'est tout l'homme, et c’est par le cœur que l'homme mérite l'admiration et l’amour des autres hommes.

Et l’on condamnerait les hommages rendus au Cœur vivant et immaculé de Marie ! Et l'on s'étonnerait que cette dévotion recherchât dans la personne de cette auguste Vierge ce qu’il y a de plus intime et de plus touchant, c'est-à-dire le cœur, ce foyer de son amour, de son dévouement et de son abnégation ? Quelle source plus grande d’enseignements, quel centre plus éclatant de lumière, quel brasier d'amour plus réconfortant ?


Notes

(1) S. Jean Eudes, Le Cœur admirable de la très-sacrée Mère de Dieu ou La dévotion au très-saint Cœur de la Bienheureuse Vierge Marie, Jean Poisson, Caen, 1681, livre 1, chapitre 5, section 1 : « C'est honorer le très grand amour et la charité très ardente de cette mère de belle dilection, au regard de Dieu et au regard des hommes ; et tous les effets qu'un tel amour et une telle charité ont produits, en ses pensées, paroles, prières, actions, souffrances, et en l'exercice de toutes sortes de vertus. C'est rendre honneur au cœur corporel, au cœur spirituel et au cœur divin de Jésus, qui sont aussi les cœurs, ou plutôt le cœur de Marie. C'est rendre gloire à ce même Jésus, qui est le cœur de son père éternel, et qui a voulu être le cœur de sa divine mère. », p. 47.

(2) Sanctissimum Cor Mariae, sive Summa Mariae sanctitas per septem selectissimas considerationes et pulcherrimas Sanctorum praxes a P. Joanne Petro Pinamonti a Societate Jesu Mariophlis proposita, Joseph Schögel, Nice, 1733, p. 4.) : At quid putas tu, quid per ‘cor’ intellegam ? Per verbum ‘cor’ saepius in sacris Litteris voluntas designatur, et aliquando etiam totus internus animae status, si vocabulum istud in sensu morali accipiatur. In quo sensu et nos hic verbum istud frequenter adhibemus, jam pro voluntate videlicet, jam pro interno sanctissimae Virginis statu.” (« Et que penses-tu que je comprenne par “cœur” ? Par le mot “cœur”, dans les Écritures saintes, on désigne souvent la volonté, et quelquefois également tout l’état intérieur de l’âme, si ce nom est pris au sens moral. C’est en ce sens que nous employons fréquemment ce mot, tantôt naturellement pour désigner la volonté, tantôt pour désigner l’état intérieur de la très-sainte Vierge »)

(3) S. Thomas d’Aquin] Somme théologique, IIa IIae, q. 82, art. 3 : “Sed ex debilitate mentis humanae est quod sicut indiget manu duci ad cognitionem divinorum, ita ad dilectionem, per aliqua sensibilia nobis nota.(« Mais la faiblesse de l'esprit humain est telle que, de même qu'il a besoin d'être conduit par la main jusqu'à la connaissance des choses divines, il a besoin d’être conduit à l’amour par le moyen de choses sensibles que nous connaissons. »)

(4) Père Joseph de Gallifet, L'Excellence de la dévotion au Cœur adorable de Jésus-Christ, Henri Declaustre, Lyon, 1743, p. 230-231.

(5) “[Ex ore Altissimi] [p]rodivi primogenita ante omnem creaturam” (« C’est moi qui, de la bouche du Très-Haut, suis sortie engendrée la première avant toute créature » ; Ecclésiastique 24, 5). “Ab aeterno ordinata sum (« Dès l'éternité j'ai été établie » ; Proverbes 8, 23a) (...) Quando praeparabat cœlos, aderam (« Quand il préparait les cieux, j'étais présente ; Proverbes 8, 27a) (…). Cum eo eram cuncta componens” (« J'étais avec lui, disposant toutes choses » ; Proverbes 8, 30a).

(6) “[…] Maria de qua natus est Jesus, [...]” (« (…) Marie, de laquelle est né Jésus (…) Matthieu 1, 16).

(7) “Et intrantes domum invenerunt puerum cum Maria matre ejus” (« Et, entrant dans la maison, ils trouvèrent l'enfant avec Marie, sa mère » ; Matthieu 2, 1l).

(8) “Ilic positus est […] in signum cui contradicetur, et tuam ipsius animam pertransibit gladius” (« Celui-ci a été établi (…) en signe que l'on contredira, et un glaive traversera votre âme » ; Luc 2 34b-35a).

(9) Et erat mater Jesus ibi (« et la mère de Jésus y était. » ; Jean 2, 1b).

(10) “Stabat […] juxta crucem [...]” (« (…) étaient debout près de la croix (…) ;Jean 19, 25).

(11) “Ne timeas Maria [...] paries Filium, et vocabis nomen ejus Jesum” (« Ne craignez point, Marie (…) vous enfanterez un fils à qui vous donnerez le nom de Jésus. » ; Luc 30a.31b).

(12) “Amicta sole, et in capite ejus corona stellarum” (« (…) revêtue du soleil, ayant la lune sous ses pieds, et sur sa tête une couronne de douze étoiles. » ; Apocalypse 12, 1b).

(13) Ave verum corpus natum de Maria virgine [hymne récitée ou chantée lors d’un salut au Saint-Sacrement de l’Eucharistie].

(14) Mgr Louis-Édouard Pie (évêque de de Poitiers), Homélie pour le couronnement de Notre-Dame d’Issoudun, 8 septembre 1869 in R. P. Mercier, s. j., La Vierge Marie selon le cardinal Pie, Librairie H. Oudin, Poitiers et Paris, 1889, p. 302.

(15) “(…) Ecce tu pulchra es amica mea […]. Ecce tu pulcher es dilecte mi [...].” (« Vois que tu es belle, mon amie (...). Vois que tu es beau, mon bien-aimé (…). » ; Cantique des Cantiques 1, 14-15).

(16) P. Joseph de Gallifet, op. cit., p. 249. Cf. également Jacqueline Davoust, « La chapelle de Coutance », http://cgh.coutances.pagesperso-orange.fr/images_public/Chapellelycee.pdf, 27 mars 2006 : « C’est à Marie des Vallées, la “sainte de Coutances” que revint l’honneur de poser la première pierre de cette chapelle dédiée aux Saints Cœurs de Jésus et Marie, le 3 juillet 1652. Pour construire la chapelle, les dons affluèrent, on eut le droit de prendre le bois en forêt de Bricquebec, Marie des Vallées y consacra son petit patrimoine... Il est dit que pendant la construction, la protection divine se manifesta de façon miraculeuse comme cet ouvrier tombé d’un très haut mur et qui s’en releva sans la moindre blessure... Les travaux durèrent trois ans. La forte déclivité du terrain nécessita la construction d’une crypte (avec de magnifiques piliers maçonnés) sous le chœur et une partie de la nef. La belle voûte en bois fut ornée en trois endroits du sceau des Eudistes (cœur surmonté d’un croix, entouré d’une rose et d’un lys). Le 4 septembre 1655, on célébra la première messe. Ce jour-là, Marie des Vallées fut encore à l’honneur. (…) Coutances eut ainsi l’honneur de posséder la première chapelle au monde dédiée aux Saints Cœurs de Jésus et Marie. »

(17) P. Nicolaus Nilles, (…) De rationibus festorum sacratissimi cordis Jesu et purissimi cordis Mariae e fontibus juris canonici erutis, tome I, livre 2 : De festo Purissimi Cordis Beatae Mariae Virginis, Libraria Academica Wagneriana, Innsbrück, 1873, p. 446-447 : [En fait, il s’agit d’une citation de S. Bernard] : “Accedit et alia consideratio ex s. Bernardo deprompta. Nobis, inquit S. Doctor, opus est mediatore apud mediatorem, Christum videlicet ; neque ullus aptior magisque efficax quam Maria ; quo fit, ut securum habeamus accessum ad Deum Patrem, cui Filius latus et, vulnera, Mater Filio pectus et ubera pro nobis exhibet et ostendit. Festum amabilissimi et amantissimi Cordis Matris Nostrae id efficiet, ut spem certissimam in ea repositam habentes ejus apud Deum patrocinia experiamur. Ipsa est Regina adstans , a dextris Dei in vestitu deaurato et circumamicta, varietate; nihil omnino est, quod ab eo impetrare non valeat ; ipsa est tam praesens catholicae Ecclesiae tutela et spes fidissima, omnium nostrum. Ipsi accommodantur verba scripturae : ‘In me gratia omnis viae et veritatis ; in me omnis spes vitae et virtutis’ (Eccli. 24, 25). »

(18) Mgr Joseph-Hippolyte Guibert, « Mandement touchant le projet de construction à Montmartre d’une église votive au Sacré-Cœur de Jésus », 15 août 1873, in Annales catholiques : revue religieuse hebdomadaire de la France et de l'Église, 4 septembre 1873, p. 429 ou in L’Univers, n°2255, 31 août 1873, p. 1.

Référence

Abbé Boiteux, Le Cœur Immaculé de Marie, Bloud et Barral, Paris, 1876, p. 6-16.

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