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dimanche 13 novembre 2011

Le col romain selon J. O'Brien, 1879.

 
[La traduction française à partir de l’anglais est le fait de l’auteur de ce blog.] 
 
 Le col ecclésiastique, généralement appelé «col romain», et en français «rabat», était inconnu en tant qu’article du costume ecclésiastique, au moins, sous sa forme actuelle, avant le XVIe siècle. Les ordres religieux ne l’ont, en général, jamais adopté comme une règle ; son port, aux États-Unis n’est pas très répandu, si ce n’est dans quelques diocèses dont les statuts insistent sur le fait qu’il est la marque distinctive de l’ecclésiastique catholique. Là où il peut être porté sans trop attirer l’attention, ou, comme cela arrive souvent dans les pays non-catholiques, sans exposer le prêtre aux insultes publiques, il devrait l’être ; car, c’est merveilleux, en laissant de côté bien d’autres raisons, de constater combien les Catholiques sont réconfortés de voir, en leur compagnie, en voyageant à l’étranger, ou même en marchant dans la rue, s’ils sont chez eux, un prêtre portant un tel habit. Il n’est alors pas pris pour un ministre de l’une des autres Églises. 
 
Avant l’introduction du col romain, l’article dont l’usage était général n’était rien d’autre qu’un simple col de lin semblable à ceux porté par les laïcs, seulement un peu plus large. Certains hauts dignitaires portaient des fioritures, comme nous le voyons dans les peintures du XIVe ou du XVe siècle ; mais cela était interdit pour les membres du bas clergé, qui devaient porter leurs cols aussi simplement que possible, sans même user d’amidon pour les raidir ou de galons pour les embellir d’aucune façon. En France, en Belgique et en Italie, des lois furent promulguées pour prohiber l’usage de la dentelle ou de la broderie fantaisie dans leur fabrication, car ils devaient être du lin le plus simple (Church of Our Fathers, vol. i, p. 474). 
 
Selon sa disposition actuelle, le col lui-même est une petite pièce [slip] de lin fin, d’environs deux pouces de large, et assez longue pour entourer le cou de celui qui le porte. Cette petite pièce est rabattue sur une bande circulaire ou un tour de cou [stock] d’ étoffe souple mais assez raide, comme du carton pressé [fuller’s board], auquel est cousu un morceau de tissu, généralement assez large pour couvrir la poitrine. Le col est maintenu en étant boutonné par derrière ou attaché au cou par des ficelles. 
 
Le col, comme les autres articles du costume ecclésiastique, varie en couleur selon la dignité de celui qui le porte. Celui d’un cardinal est rouge ; celui d’un évêque, violet ; celui d’un monsignor est également violet ; et celui d’un prêtre, noir. Les chanoines, majoritairement, en porte un noir avec des boutons rouges descendant vers le centre, ainsi que de la passementerie rouge. 
 
Les protonotaires apostoliques, de la classe dite des participants, qui ont toujours rang de prélats, ont le privilège de porter un col violet, comme un évêque ; mais ce n’est pas le cas de ceux qui ont seulement rang de protonotaires titulaires ou protonotaires honoraires ; le leur est noir comme celui d’un prêtre (Manuale Decretorum de Proton. Apostol., 753 et 759). 
 
Référence. 
 
John O’Brien, A History of The Mass and Its Ceremonies in the Eastern and Western Church, 15e édition, Benzinger Brothers, New York, Cincinnati, Chicago, 1879, p. 59-60.

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