« Il serait impossible aux
âmes, destinées à préparer ici-bas leur retour vers le ciel, de
quitter cette terre de passage et d'exil, si elle était un lieu de
délices et de volupté. On ne gravit pas au sommet d'une haute
montagne sans effort ni fatigue : c'est par le supplice continuel et
par la mort du corps, que l'âme arrive à la vie véritable. La
douleur est une chaîne de fer, qui pèse trop lourdement sur nous
pour ne pas nous faire désirer notre affranchissement, tandis que le
plaisir est une chaîne d'or, dont l'éclat nous empêche de sentir
tout le poids. »
Référence.
Porphyre de Tyr, Lettre à
Marcella. Cité par J. Denis, Histoires des théories et des
idées morales dans l’Antiquité, tome 2, Auguste Durand,
Paris, 1856, p. 340.
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