Dans un travail sur la
surprotection maternelle dans lequel il réunit la sensibilité du
clinicien et le souci de contrôle et de systématisation de
l'expérimentateur, D. Levy (1943) a essayé de décrire la genèse
d'une relation enfant-parent particulière, et de comprendre les
conséquences qu'elle a pour le développement de la personnalité.
À cet effet, Levy
choisissait un certain nombre de « cas purs » permettant
d'approcher la rigueur de l'étude bien contrôlée, et les étudiait
ensuite en profondeur à la façon du clinicien.
En étudiant des mères
surprotectrices, Levy trouvait que leur relation à leur enfant
présentait trois caractéristiques :
- un contact excessif,
- des soins maternels
prolongés,
- et un comportement qui
empêche l'accession à l'indépendance,
et que cette
surprotection se trouvait chez des mères qui souffraient d'un manque
d'affection parentale dans leur enfance.
Leur attitude
surprotectrice semble donc en rapport avec leurs propres expériences
d'enfant et représenter une satisfaction substitutive de leur
propres besoin d'affection.
Il faut cependant
remarquer que le comportement surprotecteur semblait avoir des
motivations diverses et que l'on a décrit différents types sont
l'exemple donné ici est celui dans lequel la surprotection portait
sur un enfant désiré et se manifestait dans un comportement
affectueux.
Dans d'autres cas de
surprotection, des mères luttaient avec des sentiments de rejet de
l'enfant, dans d'autres encore la surprotection se trouvait associée
à la domination ou à la faiblesse de la mère.
Concernant l'effet de ces
types de surprotection, Levy constate que les enfants de mères
surprotectrice-dominatrices tendent à être :
- dociles,
- soumis,
- polis,
- appliqués en classe
- et à avoir peu d'amis.
Les enfants de mères
surprotectrices faibles, par contre, montrent une tendance à être :
- tyranniques,
- désobéissants,
- exigeants,
- à manquer de contrôle
- et à faire l'enfant
gâté.
Référence
Winfrid Huber,
Introduction à la psychologie de la personnalité, Pierre
Mardaga, Liège, 1995, p. 134-135.
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