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mercredi 21 novembre 2012

Le costume ecclésiastique


Il fut réglé d'abord par l'usage.

Le concile de Mâcon en 581 interdisait le vêtement court des soldats, c'était prescrire la toge, la soutane.

Le quatrième concile du Latran en 1215 défendait aux clercs de s 'habiller de rouge ou de vert : c'était en réserver la distinction aux cardinaux et aux évêques.

Il ne semble pas que ces derniers se soient jamais uniformément vêtus de vert et ils n'ont porté de vert que le chapeau dit pontifical, constituant leur insigne propre.

Le cérémonial de Clément VIII du 14 juillet 1600 a érigé en loi l'usage des évêques de s'habiller de violet. Mais les textes latins s'exprimaient « violaceus seu cælestinus » (Cérémonial pontifical de Paris de Grassi) et cela a permis durant plus de trois siècles de choisir entre le bleu et le groseille la nuance du goût de chaque pays ou de chaque personnage.

Le vert pour vêtement épiscopat ne peut venir que d'une fantaisie ou une altération de peintre, sauf le cas d'un prélat appartenant à quelqu'ordre spécial. 

Par décret du 24 juin 1933, la Sacrée Congrégation Cérémoniale a fixé, avec échantillon à l'appui, la nuance du violet à adopter désormais par tous les évêques et prélats, violet tirant sur le rouge. 

La mozette, réduction de la chape et de la cappa, a été de couleur indifférente jusqu'au XVIe siècle puis obligatoirement bleue ou violette.

La barrette qui procède du bonnet carré a subi des variations de modes. On en rentra une des quatre cornes que seuls, en bonne règle, et hors des cérémonies liturgiques, peuvent porter ceux investis du grade de docteur. 

Certains privilégiés, tels les chevaliers constantiniens de S. Georges, portent la barrette a quatres cornes. 

Depuis 1464 où la barrette rouge est réservée aux cardinaux, les évêques durent porter la barrette noire ; Léon XIII en 1888 leur accorda la barrette violette ; Pie IX en 1867 leur avait concédé la calotte violette. 

Il est possible que certains ecclésiastiques ou prélats de quelqu'un des Ordres religieux, militaires, ou nobiliaires aient eu l'habillement de couleur verte. 


Référence
 
L’intermédiaire des chercheurs et curieux, dirigé par
M. Carle de Rash, B. Duprat, Paris, 15-30 août 1936, n°1848, vol. XCIX, col. 652-653.

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