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vendredi 17 mars 2017

Le femme ne se fait jamais esclave, pas même de la mode, Pie XII, 1943


Eugenio Pacelli, dit Pie XII (1876-1958)


 

À l'occasion du 25e anniversaire de la fondation de l'Action catholique des jeunes filles italiennes venues lui demander ses conseils, le Saint-Père a adressé le discours suivant sur la transformation de la condition sociale de la femme dans le monde moderne, des dangers qu'elle lui fait courir et de la formation qu'elle exige.



 

(…) De la foi, si c'est une foi vive, procédera la pureté morale.

Au sujet du mystère de la vie et de ses sources naturelles, il faut entraîner la jeunesse à de saintes pensées, rappelant que la vie est œuvre du Créateur et considérant que le Christ a élevé le mariage à la dignité de sacrement et, par sa demeure dans le sein de la Vierge, a sanctifié la maternité et lui a conféré une si haute noblesse.

De là vous pouvez déduire quelle doit être l'attitude forte, active, constante de la jeune fille catholique contre les publications et représentations où ne se trouvent qu'audacieuse sensualité, intrigues et violations de la fidélité conjugale, paroles équivoques, quand ce ne sont pas des scènes impudentes et provocantes.

Pour s'opposer à de pareilles manifestations qui, au moins dans beaucoup de cas, sont en même temps une transgression des lois sages de l’État, il y a toujours une arme puissante : l'abstention absolue.

Si déjà votre travail, votre apostolat auprès de la jeunesse, votre zèle et votre prudence obtenaient ce résultat, vous remporteriez une grande victoire qui couronnerait vos efforts pour la sauvegarde et la sainteté du mariage et donc pour le bien même de votre pays.

Éduquez donc la jeunesse féminine catholique dans cette haute et sainte dignité où gît une si forte et solide préservation de l'intégrité physique et spirituelle. Cette vertueuse et indomptable dignité et fierté est d'un grand prix pour l'esprit qui ne se laisse pas réduire en esclavage ; qui renforce la vigueur morale de la femme, laquelle, dans son intégrité, ne se donne qu'à son mari pour la fondation d'une famille ou à Dieu ; et qui voit son mérite et sa gloire dans la vocation surnaturelle et éternelle, comme saint Paul l'écrivait déjà aux premiers chrétiens : ''Empti estis pretio magno. Glorificate et portate Deum in corpore vestro'', « vous avez été achetés à un prix très élevé. Glorifiez donc Dieu et portez-le dans votre corps » (1 Corinthiens 6,20).

Dignité et liberté de la femme qui ne se fait jamais esclave, pas même de la mode ! C'est un sujet délicat, mais urgent, où votre action incessante se promettra d'heureux et bienfaisants succès.

Cependant, votre zèle contre les vêtements et la tenue immodestes ne doit pas seulement être une réprobation, mais une édification, montrant pratiquement au monde féminin comment une jeune fille peut bien harmoniser, dans sa toilette et son comportement, les lois supérieures de la vertu avec les normes de l'hygiène et de l'élégance.

Il faut espérer qu'une bonne partie des femmes italiennes, celles du moins, et elles sont nombreuses, qui se sont conservées saines de pensée et de cœur, ne tarderont pas et n'hésiteront pas à suivre votre exemple. (...)

Référence

Pie XII, Discours aux jeunes filles de l'Action catholique italienne, 24 avril 1943.


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