Giacomo della Chiesa, dit Benoît XV (1854-1914) |
(…)
À cet égard, Nous ne pouvons assez déplorer l'aveuglement de tant
de femmes de tout âge et de toute condition : affolées par le désir
de plaire, elles ne voient pas à quel point l'indécence de leurs
vêtements choque tout homme honnête et offense Dieu.
La
plupart eussent rougi autrefois de ces toilettes comme d'une faute
grave contre la modestie chrétienne ; maintenant, il ne leur suffit
pas de les produire sur les voies publiques ; elles ne craignent point
de franchir ainsi le seuil des églises, d'assister au Saint
Sacrifice de la messe, et même de porter jusqu'à la Table
eucharistique, où l'on reçoit le céleste Auteur de la pureté,
l'aliment séducteur des passions honteuses.
Et
Nous ne parlons pas de ces danses exotiques et barbares récemment
importées dans les cercles mondains, plus choquantes les unes que
les autres : on ne saurait imaginer rien de plus propre à bannir
tout reste de pudeur. (...)
En
ce qui concerne particulièrement les Sœurs Tertiaires, Nous leur
demandons d'être, par leur mise et tout l'ensemble de leur maintien,
des modèles de sainte modestie pour les autres dames ou jeunes
filles ; qu'elles soient bien convaincues que la meilleure manière
pour elles d'être utiles à l’Église et à la société est de
travailler à l'amélioration de la moralité. (...)
Version latine
(…)
Qua in re satis equidem deplorare non possumus tot ex quavis aetate
ac genere caecitatem mulierum, quae, studio placendi infatuatae, non
vident quantum illa, qua utuntur, insania vestium non solum optimo
cuique displiceant, sed Deum offendant.
Neque
enim satis habent cum tali ornatu — quem plurimae earum olim
exhorruissent, ut christianae modestiae nimis repugnantem — prodire
in publicum, quin aedes sacras ingredi non verentur et in sacrorum
celebritate versari, atque etiam ad ipsam mensam Eucharisticam, in
qua divinus castimoniae auctor sumitur, foedarum déferre lenocinia
cupiditatum.
Mittimus
autem eas, quae nuper ex barbaria in hominum elegantium morem
venerunt, alias alii deteriores saltationes, quibus nihil inveniri
potest aptius ad omnem exuendam verecundiam. (...)
Tertiariae
vero, quod ad eas praesertim attinet, sese in habitu alque in omni
vitae cultu praebeant ceteris puellis matronisquae sanctae pudicitiae
documentum; nec putent se melius de Ecclesia deque republica posse
mereri quam corruptorum parando emendationem morum. (...)
Référence
Benoît
XV, Lettre encyclique Sacra
propediem, au
sujet du septième centenaire de la fondation du Tiers-Ordre franciscain, 6 janvier 1921, in Actes
de Benoît XV, tome
III, Maison
de la Bonne Presse, Paris,
1926, p.
57-58.
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