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dimanche 19 juin 2011

La timidité, selon Le Spiritualiste, 1857


« (...) Combattez donc, chacun en vous-même, la timidité, comme vous combattez le respect humain; car tous deux sont fils de l'orgueil.

O vous, gens timides, répondez : D'où vous vient ce pénible sentiment de gêne, de malaise, que vous éprouvez invariablement chaque foi s que vous vous trouvez en présence d'étrangers que vous voulez bien considérer comme vos supérieurs ? Vous me répondrez, et je vous entends déjà, que ce malaise et cette gêne vous viennent de ce que vous avez une trop faible opinion de votre mérite.

Mensonge, ou erreur! car, si vous aviez de vous-mêmes une opinion si désavantageuse, vous seriez ce que sont les humbles; peu soucieux de l'opinion des autres, et heureux (car vous sentiriez que c'est juste) d'être considérés comme peu, et mal regardés.

Au contraire, c'est la très bonne opinion que vous avez de vous-mêmes qui vous fait craindre de n'être pas appréciés à votre valeur imaginaire : d'être mal jugés. Pourquoi n'attachez-vous pas le même prix au jugement de ceux que vous considérez comme vos inférieurs, à l'effet que vous produisez sur eux, si ce n'est pas l'orgueil qui vous inspire ? Vous ne vous intimidez pas devant ceux que vous considérez comme vos inférieurs...

Persuadez-vous donc de la grandeur de votre cause et de votre petitesse individuelle, et alors, sans crainte, sans timidité, sans penser à l'effet que vous allez produire, à ce qui peut en résulter pour vous de blâme ou de considération, vous parierez comme vous sentez, et ce que vous direz sera bien dit, parce que la vérité porte en elle son éloquence. »

Référence.

Le Spiritualiste, t. 1, Nouvelle-Orléans, 1857, p. 12.

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