Selon Jean-Christian Poutiers de Granville (Manche) :
« L’origine des suisses d’église remonte aux Ordonnances Royales des 16 avril et 33 décembre 1771 instituant la « vétérance à haute-paye » c’est à dire une pension de retraite pour les vieux soldats, la première pour la cavalerie et l’infanterie française, et la seconde pour l’infanterie étrangère de l’armée du Roi. Mais… on avait oublié d’y inclure les troupes suisses ! Il a donc fallu trouver une solution de rechange, les invalides ne pouvant que difficilement rentrer au pays où ils auraient dû vivre de la mendicité (ce ne sont pas des Lois sociales mais des mesures visant à ne pas troubler l’ordre social et la paix publique). On a donc envoyé les suisses invalides démobilisés dans les paroisses du Royaume pour en assurer le gardiennage, la police et le service d’honneur, à la charge des paroissiens bien sûr. Ces vieux soldats, disciplinés et tempérants ont été très bien accueillis par la population et sont devenus une figure colorée et familière parmi les employés paroissiaux. Le surplus a été placé pour assurer le gardiennage d’édifices publics et privés et sont l’ancêtre de nos concierges.
Les suisses d’église ont gardé leur uniforme rouge pour les solennités, et portaient leur capot (redingote) bleu-gris pour les jours ordinaires. Ils portent leur épée, privilège royal accordé aux vétérans de plus de 25 ans de service dans l’armée. Ils sont armés de la hallebarde conformément au règlement de l’Hôtel des Invalides de 1716 qui attribue cette arme aux invalides incapables de se servir d’un fusil (manchots, et tous invalides des membres supérieurs). La pertuisane était attribuée aux bas-officiers (nos modernes sous-officiers) et la lame large de cette arme permettant des décors ciselés l’a fait souvent préférer pour les gardes d’honneur (songez aux Beefeaters de la Tour de Londres). La canne à pommeau est dérivée de la masse des huissiers (à l’origine les huissiers sont des gardiens d’huis, c’est-à-dire de portes).
Lorsque, après la Restauration, les derniers régiments suisses de l’armée française furent licenciés, la tradition du « suisse » d’église a continué, avec toujours le même uniforme et les mêmes armes. La seule différence dans leur tenue est un peu plus de plumes et de galons, et un chapeau de gendarme (qui coiffait aussi les gardes champêtres) à la place de l’ancien tricorne. »
Le bedeau d'une église, employé laïc chargé d'y faire régner l'ordre, peut porter deux types de tenue ; celle de bedeau proprement dit comporte une toge noire à parements blancs ou de couleur (robe de bedeau), un bâton de bedeau, éventuellement un bonnet noir (barrette de bedeau) et un collier (collier de bedeau). Dans certaines églises, le bedeau prend le nom d'huissier de chœur et porte des souliers à boucles (souliers d'huissier de chœur), des bas (bas d'huissier de chœur), une culotte à la française (culotte d'huissier de chœur), un habit (habit d'huissier de chœur), un collier généralement en argent (collier d'huissier de chœur), et une canne en jonc (canne d'huissier de chœur).
« L’origine des suisses d’église remonte aux Ordonnances Royales des 16 avril et 33 décembre 1771 instituant la « vétérance à haute-paye » c’est à dire une pension de retraite pour les vieux soldats, la première pour la cavalerie et l’infanterie française, et la seconde pour l’infanterie étrangère de l’armée du Roi. Mais… on avait oublié d’y inclure les troupes suisses ! Il a donc fallu trouver une solution de rechange, les invalides ne pouvant que difficilement rentrer au pays où ils auraient dû vivre de la mendicité (ce ne sont pas des Lois sociales mais des mesures visant à ne pas troubler l’ordre social et la paix publique). On a donc envoyé les suisses invalides démobilisés dans les paroisses du Royaume pour en assurer le gardiennage, la police et le service d’honneur, à la charge des paroissiens bien sûr. Ces vieux soldats, disciplinés et tempérants ont été très bien accueillis par la population et sont devenus une figure colorée et familière parmi les employés paroissiaux. Le surplus a été placé pour assurer le gardiennage d’édifices publics et privés et sont l’ancêtre de nos concierges.
Les suisses d’église ont gardé leur uniforme rouge pour les solennités, et portaient leur capot (redingote) bleu-gris pour les jours ordinaires. Ils portent leur épée, privilège royal accordé aux vétérans de plus de 25 ans de service dans l’armée. Ils sont armés de la hallebarde conformément au règlement de l’Hôtel des Invalides de 1716 qui attribue cette arme aux invalides incapables de se servir d’un fusil (manchots, et tous invalides des membres supérieurs). La pertuisane était attribuée aux bas-officiers (nos modernes sous-officiers) et la lame large de cette arme permettant des décors ciselés l’a fait souvent préférer pour les gardes d’honneur (songez aux Beefeaters de la Tour de Londres). La canne à pommeau est dérivée de la masse des huissiers (à l’origine les huissiers sont des gardiens d’huis, c’est-à-dire de portes).
Lorsque, après la Restauration, les derniers régiments suisses de l’armée française furent licenciés, la tradition du « suisse » d’église a continué, avec toujours le même uniforme et les mêmes armes. La seule différence dans leur tenue est un peu plus de plumes et de galons, et un chapeau de gendarme (qui coiffait aussi les gardes champêtres) à la place de l’ancien tricorne. »
Le bedeau d'une église, employé laïc chargé d'y faire régner l'ordre, peut porter deux types de tenue ; celle de bedeau proprement dit comporte une toge noire à parements blancs ou de couleur (robe de bedeau), un bâton de bedeau, éventuellement un bonnet noir (barrette de bedeau) et un collier (collier de bedeau). Dans certaines églises, le bedeau prend le nom d'huissier de chœur et porte des souliers à boucles (souliers d'huissier de chœur), des bas (bas d'huissier de chœur), une culotte à la française (culotte d'huissier de chœur), un habit (habit d'huissier de chœur), un collier généralement en argent (collier d'huissier de chœur), et une canne en jonc (canne d'huissier de chœur).
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